5h30 du mercredi 10 mai 2017

FRUGALITÉ ATTENDUE

Partout dans le monde on est en train de réaliser que demain ne sera pas forcément meilleur qu’aujourd’hui. Une étude exclusive de l’agence mondiale BETC, réalisée en janvier dans 37 pays, souligne que les deux tiers des terriens s’inquiètent d’une nouvelle grande crise mondiale. Il est vrai que le réflexe des médias est d’appuyer lourdement sur les risques, plutôt que sur les espoirs.

Les Français se distinguent par leur réalisme. 80% d’entre eux estiment qu’il faut s’habituer à vivre dans un monde où la croissance économique sera ralentie. Mais seulement 55% des Américains et 63% des Britanniques s’y disent prêts.

En revanche, seule la moitié des Français pense qu’ils pourraient s’accommoder d’une vie plus frugale. Tandis que les 2/3 des Chinois, pourtant plus optimistes que nous sur leur avenir, seraient prêts à diminuer leur train de vie.

Et si le système économique actuel (capitalisme ? néolibéralisme ?) ne satisfait pas 60% des citoyens des pays démocratiques, paradoxalement 2/3 des Chinois acceptent le leur.

De l’avenir pour l’autoritarisme peint en rouge ? À moins que ce ne soit simplement la satisfaction de vivre dans un pays avec 6,5% de croissance. Comme nous dans les années 70.

JL